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Document d'information

Faits établis par le rapport d’enquête M20A0160 du BST : naufrage mortel du bateau de pêche Sarah Anne dans la baie Placentia (Terre-Neuve-et-Labrador)

Les enquêtes menées par le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) sont complexes. Un accident résulte rarement d’une seule cause. Plusieurs facteurs sont à l’origine du naufrage mortel du bateau de pêche Sarah Anne dans la baie Placentia le 25 mai 2020. Ceux-ci sont contenus dans les 7 faits établis ci-dessous quant aux causes et facteurs contributifs. L’enquête a également permis d’établir 2 autres faits.

Faits établis quant aux causes et aux facteurs contributifs

Il s’agit des conditions, actes ou lacunes de sécurité qui ont causé l’événement ou y ont contribué.

  1. Il est probable que le bateau ait chaviré soudainement et que tous les membres d’équipage se soient retrouvés dans l’eau de manière inattendue.
  2. Parce qu’il n’y avait pas d’évaluation en bonne et due forme de la stabilité du bateau, les membres d’équipage ont pris des décisions opérationnelles sans connaître les limites réelles d’exploitation sécuritaire du bateau, ce qui pourrait avoir eu une incidence négative sur la stabilité du bateau et mené à son chavirement et à son naufrage.
  3. En l’absence de pièces d’équipement de sauvetage essentielles pour les aider à flotter et à se protéger des conditions environnementales, les membres d’équipage sont restés dans l’eau froide, probablement sans assistance, et se sont noyés.
  4. Aucun signal de détresse n’a été reçu du Sarah Anne et aucun système externe n’assurait le suivi du voyage. L’intervention de recherche et sauvetage a donc été retardée de plusieurs heures après que les membres d’équipage sont vraisemblablement tombés à l’eau, ce qui a considérablement réduit leurs chances de survie. Faits établis quant aux risques

Il s’agit des conditions, des actes dangereux, ou des lacunes de sécurité qui n’ont pas été un facteur dans cet événement, mais qui pourraient avoir des conséquences néfastes lors de futurs événements.

  1. Si l’utilisateur d’un radiotéléphone très haute fréquence à appel sélectif numérique ne le programme pas avec une identité du service mobile maritime aux fins d’utilisation en cas d’urgence, l’appareil ne fonctionnera pas comme prévu lors d’une urgence et n’alertera pas les autorités, ce qui réduit considérablement les probabilités d’un sauvetage.
  2. Si les navires de pêche ne sont pas inscrits à un registre de Transports Canada et s’il n’y a pas de mécanisme en place pour assurer l’exactitude des renseignements d’immatriculation, il est possible que les pêcheurs ne connaissent pas, ne comprennent pas ou ne respectent pas les règlements visant à améliorer la sécurité de la pêche.
  3. La sécurité des pêcheurs continuera d’être compromise jusqu’à ce que les interdépendances et les liens complexes entre les questions de sécurité soient reconnus et pris en compte par le milieu de la pêche.

Autres faits établis

  1. Le transport volontaire de transpondeurs de système d’identification automatique par les navires de pêche de toutes tailles permettrait d’accroître la visibilité des navires et de fournir des renseignements à jour au trafic commercial local et aux personnes à terre qui surveillent activement le voyage d’un navire.
  2. Dans le cadre de l’enquête, de multiples sources d’information ont été examinées pour expliquer la perte du Sarah Anne. Tout bien considéré, rien n’indique que le Sarah Anne ait été heurté par un navire commercial plus grand.